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Lâun des piliers fondateurs dâAJE est bien entendu la dĂ©couverte des mĂ©tiers. Depuis trĂšs longtemps, lâassociation plaide inlassablement pour parler, promouvoir, auprĂšs des jeunes des secteurs et mĂ©tiers, dans leur ensemble et particuliĂšrement de ceux les moins connus.
Jâai ainsi toujours entendu parler de problĂšmes dâemploi dans lâindustrie, le BTP, les services Ă la personne, le numĂ©rique⊠Avons-nous contribuĂ© Ă amĂ©liorer les choses ?
Difficile Ă dire ! Non seulement ces secteurs sont toujours en pĂ©nurie de candidats, mais ils ont Ă©tĂ© rejoints par dâautres oĂč lâon manque de bras et de cerveaux : la gestion, la santĂ©, lâenseignement, la logistique, la restaurationâŠ
Jâai tentĂ©, dans mon post n°7 du 25/10, de prĂ©senter lâune des causes majeures de ce constat : le dĂ©sĂ©quilibre dĂ©mographique entre les sorties et les entrĂ©es sur le marchĂ© du travail.
Il y a toutefois, une autre explication, qui mâest apparue trĂšs clairement lors de la confĂ©rence de Jean-Marc Jancovici, le 04/11 Ă Carhaix :
Lâassociation « The Shift Project » a publiĂ© en 2022 une Ă©tude « Le Plan de Transformation de lâĂconomie Française », Ă©tudiant les Ă©volutions souhaitables pour rĂ©duire les Ă©missions de COÂČ de 5% par an, dâici Ă 2050.
Dans les conclusions, sont pointĂ©es les Ă©volutions trĂšs significatives en matiĂšre dâemploi : un million dâemplois en moins (automobile, aviation, tertiaire, tourisme, …), un million dâemploi en plus (construction, transports, agriculture, Ă©nergie, etc).
Dans les questions posĂ©es, jâai Ă©tĂ© marquĂ© par une institutrice, qui pointait que : « nous allons avoir besoin de travailleurs manuelsâŠje me rends compte, depuis 20 ansâŠces travailleurs manuels, ils nâappartiennent pas Ă lâimaginaire de nos enfants et de nos jeunesâŠcâest catastrophiqueâŠil y a une vĂ©ritable dichotomie entre les gamins quâon formeâŠqui fantasment sur des mĂ©tiers qui nâexisteront plusâŠet quâon arrive pas Ă orienter vers des mĂ©tiers dont on aura franchement besoinâŠjâespĂšre que dans le PTEF il y aura un appel aux mains, et quâon arrivera Ă convaincre nos jeunes que leur place nâest pas derriĂšre des Ă©crans, mais sur des terrains, dans des forĂȘts, et Ă construire des maisons, sur des mĂ©tiers qui nourrissentâŠÂ ».
Le confĂ©rencier, sans avoir de rĂ©ponse « martingale » Ă Â apporter, soulignait que « âŠon a un systĂšme scolaireâŠqui fait de trĂšs bonnes Ă©lites, en maltraitant tous les autres⊠Ne serait-ce que le discours (si tu rĂ©ussis tu iras Ă lâuniversitĂ©) câest dĂ©jĂ un discours de dĂ©valorisation des travaux manuels⊠qui nâexiste pas dans dâautres pays, la Suisse ou lâAllemagneâŠÂ mais, bonne nouvelle, le discours sur lâapprentissage est en train de changer ».
Il me semble quâil y a lĂ une problĂ©matique essentielle, dont AJE pourrait sâemparer.